24 Heures du Mans 1974
Prix des places:
A
B
Enceintes populaires:
Enceintes des tribunes:
Camping du Houx:
Garage vert:
30 F.
100 F.
60 F.
75 F.
20 F.
50 F.
40 F.
75 F.
xx et xx avril: essais préliminaires et 4 heures du Mans:

Alors que les Matra poursuivaient scrupuleusement la mise au point des 670, Alfa Roméo signaient des chronos impressionnants: 3' 31" pour Merzario, 3' 31" 8 pour Stommelen contre 3' 35" 5 pour Beltoise. Derrière les Gulf Ford GR7 (ex-M6) signaient des temps proches: 3' 35" 7 pour Bell et 3' 42" 8 pour Shuppan. Les Porsche RSR du Martini Racing ne parvenaient pas à se détacher de la Ligier Maserati: Konigg et Muller tournaient respectivement en 3' 55" et 3' 56", tandis que Chasseuil signait un 3' 57" 5 très honorable.
4 heures du Mans:
Dès le départ de la première manche, Merzario cassait le moteur de son Alfa, tandis que Stommelen plaçait la sienne en tête, devant Beltoise (Matra), Chasseuil (Ligier), Van Lennep et Schurti (Porsche Carrera turbo). Ce dernier, moteur cassé, abandonnait, tandis que Van Lennep tombait en panne d'essence dans le dernier tour, laissant la Ligier à la seconde place, derrière Stommelen. Casoni (De Tomaso) prenait la troisième place.
La seconde manche voyait la domination de Pescarolo (Matra) devant Chasseuil. Au cumul, Chasseuil effectuait la meilleure opération et remportait ces 4 heures du Mans, devant Dupont (deux fois quatrième) sur une Chevron B23, et Ballot Léna, dont la Porsche Carrera, non homologuée n'était pas... classée.

Tarif A: Normal
Tarif B: Sociétaire ACO
La Ferrari 312 P d'Andruet...
Le Ferrari 312 P engagée par Liugi Chinetti était une auto construite en 1969 (chassis 0868) et avait déjà à son actif plusieurs 24 heures du Mans: En 1969, aux mains de Chris Amon et Paul Schetti, elle était victime d'un accident dès le début de course. En 1970, avec Adamovicz et Parsons, elle finissait dixième, mais n'était pas classée, faute d'une distance parcourue insuffisante.
Elle poursuivait sa carrière aux États Unis, recarrossée à plusieurs reprises, aux mains de Coco Chinetti. Revue façon 312 PB, elle disposait d'un moteur refait à Maranello avant d'arriver au Mans. Privée de pilote, Liugi Chinetti recrutait sur place Jean-Claude ANDRUET et Theodore ZECCOLI...
10, 11 et 12 juin: le pesage:

Alfa Roméo forfait, il ne restait que les Gulf et les Porsche pour s'opposer aux Matra. Techniquement, il n'y avait que peu de différences entre les deux modèles MS670 et 680: capot avant, aileron. Les Gulf GR7 n'étaient que les ex-M6 élargies, allongées et abaissées. Chez Porche, succédant aux Carrera RSR, les Carrera turbo sont équipées de moteurs 2143 cm3 et turbo KKK. Données pour 450 à 460 CV (comme les Matra et Gulf) elles pesaient 830 kg. Les deux Ligier JS2 ne disposaient, elles, que de 380 CV et d'ambitions modérées. La surprise du pesage était la présence d'une Ferrari... 312 ! Cette antiquité, affublée du numéro 1, était engagée par le Nart, et confiée à Theodore Zeccoli et Jean-Claude Andruet.

12 et 13 juin: les essais:

C'était la logique de retrouver sur la première ligne deux Matra (Pescarolo-Larrousse devant Beltoise-Jarier) tandis que le seconde était occupée par les deux Gulf. Jean-claude Andruet, sur une voiture qui ne dépassait pas les 275 km/h, signait le vingt quatrième temps en 4' 18".

15 et 16 juin: la course:

Tandis que les Matra s'élançaient en tête, suivies des Gulf, des Porsche turbo et de la Ligier de Chasseuil, Andruet remontait à la seizième position au terme de la première heure. Solidement installé en tête, Pescarolo voyait la concurrence disparaître petit à petit. Au lever du jour, une Porsche (Schurti), une Gulf (Shuppan), deux Matra (Beltoise, Wolleck), une Ligier (Chasseuil) avaient abandonné, alors qu'Andruet était remonté à la huitième place, battant au passage son temps de qualification (4' 11" 2), et malgré de nombreux problèmes: accélérateur, levier de vitesse cassé, et moteur poussif en fin de course. Finalement, Pescarolo remportait ses troisièmes 24 heures consécutives devant Van Lennep-Muller, Jabouille-Migault et Bell-Hailwood. Andruet-Zeccoli finissaient neuvièmes.