24 Heures du Mans 1967
8 et 9 avril: les essais préliminaires

Présente avec des prototypes A210, l'usine Alpine parvenait de justesse à franchir la barre des quatre minutes avec une 1500 cm3. Bien qu'à peine plus puissante qu'une 1300, Mauro Bianchi signait un magnifique 3' 58" 6. La voiture, encore équipée d'une boite Hewland sera pourvue d'une boite Porsche, considérée plus fiable, pour les 24 heures. Outre la 1500, Alpine avait amené trois A210 1300 pour Vinatier, Cheinisse, De Lageneste et Grandsire, ainsi qu'un prototype 1000 (identique aux A210) et un Sport à carrosserie de M64 sans aileron et basé sur un chassis de berlinette GT4. Ces deux dernières étaient confiées aux "rallymen" Andruet, Larrousse et Piot, auxquels se joignait De Cortanze. C'est Gérard Larrousse qui en tirait le meilleur parti.
Les essais furent endeuillés le samedi soir par la mort de Roby Weber. Sa Matra BRM quittait la route dans la ligne droite des Hunaudières et prenait feu.

Pour la première fois dans l'histoire des 24 heures, la barre des 5000 kms était franchie:
Gurney-Foyt (Ford MK IV): 5232 kms
Scarfiotti-Parkes (Ferrari P4): 5180 kms
Mairesse-Beurlys (Ferrari P4): 5084 kms
6 et 7 juin: le pesage

L'équipe Alpine se présentait aux vérifications avec une A210 1500 pour M. Bianchi et Vinatier, quatre A210 1300 pour De Cortanze-Le Guellec, De Lageneste-Cheinisse, Grandsire-Rosinski et Vidal-Offenstadt, une A210 1000 pour Larrousse-Depailler et la M64 1000 du trophée Chinetti pour Thérier-Chevallier.
Une A210 1300 suppléante était présente pour Andruet-Bouharde. Le retrait des Alfa Roméo et Bizzarini permettait à cette voiture de prendre part aux essais.
Pas de bouleversement technique sur les Alpine par rapport à l'année précédente, mais des améliorations de détails concernant la tenue de route, le freinage et le poids.

7 et 8 juin: les essais

Le duel Ferrari-Ford, arbitré par Chaparral faisait la une des journaux. Les Alpine, elles, visaient la victoire à l'indice énergétique. C'était, logiquement la 1500 de M. Bianchi-Vinatier qui était la mieux qualifiée en 4' 12" 2, ce qui la plaçait trente cinquième sur la grille. Suivaient Grandsire-Rosinski (4' 15" 4, trente septième), Vidal-Cella qui remplaçait Offenstadt (4' 19" 2, trente neuvième), Andruet-Bouharde (4' 21" 1, quarantième), De Lageneste-Cheinisse (4' 26" 6, quarante et unième), Larrousse-Depailler (4' 28" 5, quarante troisième), De Cortanze-Le Guellec (4' 29" 9, quarante quatrième) et enfin Thérier-Chevallier (4' 35" 2, quarante huitième).

10 et 11 juin: la course

Dès la première heure de course, tandis que les Ford et les Ferrari se livraient le duel attendu, les Alpine commençaient leur remontée dans le classement. Mais hélas, peu avant 23 heures, l'embiellage de la numéro 58 causait l'abandon de Vidal-Cella. Vers 8 heures le dimanche matin, alors qu'ils étaient en tête du classement à l'indice de rendement, et dix huitième au général, c'est Larrousse-Depailler, sur la 1000 numéro 58 qui devaient abandonner sur rupture de la chaîne de distribution. Presque simultanément, Bouharde sortait de la piste la numéro 47 qu'il partageait avec Jean-Claude Andruet. La malchance continuait quand, une heure plus tard la numéro 55 de Thérier-Chevallier, déjà attardée par des problèmes moteur, s'arrêtait elle aussi, victime d'un bris de soupapes.
Quatre voitures éliminées, quatre à l'arrivée: La numéro 46 de Grandsire et rosinski se classait neuvième, juste devant la numéro 49 de De cortanze et Le Guellec. De Lageneste et cheinisse, sur la numéro 48 finissaient à la douzième place, juste devant la seule 1500 de Bianchi et Vinatier.