saison 1986

Après de multiples solutions sur bases de Visa, Citroën présentait sa groupe B: la BX4TC et Guy Verrier annonçait ses pilotes: Philippe Wambergue et Jean-Claude Andruet. Le programme prévoyait toutes les manches du championnat du Monde des rallies...

... à commencer par le rallye de Monte Carlo, du 18 au 25 janvier. Avec l'arrivée des groupes B, les performances des voitures avaient fait un bon notoire en avant. Face aux 205 T16 (Salonen, Kankkunen, Saby, Mouton), aux nouvelles Delta S4 (Alen, Toivonen, Biasion) et aux Quattro Sport (Rohrl, Mikkola), les BX4TC d'Andruet-Peuvergne et Wambergue avaient un peu de mal à sortir du lot. Jean-Claude ne put jamais faire mieux que deux neuvièmes places (ES1, ES4) et achevait le parcours de classement à la dixième place. Si Wambergue avait abandonné dès la seconde spéciale, suite à des problèmes hydrauliques, Andruet sortait de la route dans l'ES 7, victime d'ennuis de boite et de répartition de freinage insoluble.

Le rallye de Suède, du 13 au 16 février, permettait à Citroën de marquer ses premiers points en championnat. Face à une concurrence très performante: quand les 205 flirtaient avec la tonne, les BX affichaient 1230 et 1250 kilos. Au handicap de poids, s'ajoutaient ceux du manque de puissance, de l'encombrement, d'un évident manque de fiabilité et de reconnaissances sommaires. Malgré tous ces soucis, Jean-Claude Andruet, toujours associé à Annick Peuvergne, se classait sixième, derrière deux groupes A, certes, mais premier non-scandinave !

Face à tous les problèmes rencontrés, Citroën annonçait son forfait au rallye du Portugal, puis au Safari, puis au Tour de Corse... mettant à profit cette pause pour travailler sur les BX.

C'est donc au rallye d'Acropole, du 31 mai au 4 juin que réapparaissaient des BX "évoluées"... Outre celles de Wambergue et Andruet-Peuvergne, une troisième voiture était confiée à Chomat. Longuement reconnu, avec cette fois de vrais mulets, bien préparé, Guy Verrier voyait pourtant ses effectifs décimés en trois spéciales: Wambergue et Chomat quittaient le rallye dès la première ES, suspensions cassées, et Andruet dans la troisième, roue arrière droite arrachée. Matière à se poser quelques questions...

Fort de ses résultats, la direction de Citroën prenait la seule décision possible: arrêt pur et simple du programme BX4TC. Le monstre avait vécu. Officiellement cette décision était liée à l'interdiction du groupe B dès le premier janvier 1987. Et Jean-Claude Andruet était au chômage technique !

Histoire sûrement de se refaire le moral, Jean-Claude Andruet apparaissait dans une manche du Star Racing Team, à La Châtre les 14 et 15 juin. (Dont les slogans: Il faut casser ses vieux jouets pour en avoir des neufs, et Celui qui freine est un lâche sont encore dans nos mémoires). Jean-Claude n'avait pas à se forcer pour faire étalage de son talent, mais préférait s'amuser... Alors au commandement, il s'offrait un tête à queue pour terminer septième.

En suivant cette illustre institution qu'était le Star Racing Team, Andruet se retrouvait les 21 et 22 juin au Rallycross d'Essay-Alençon, mais cette fois au volant de la Visa turbo quatre roues motrices de Chevreton. Au milieu du gratin européen de la discipline, il abandonnait moteur cassé.

Toujours en Rallycross, mais au Creusot, les 12 et 13 juillet, Andruet parvenait à se classer dixième, au volant d'une Visa 1560 cm3 quatre roues motrices.

Prenant goût à la discipline, Andruet se présentait les 26 et 27 juillet au Rallycross de Rodez, hors championnat. Mais cette fois, c'est au volant d'une Alfa 33 à compresseur qu'il prenait le départ. Il abandonnait quatre tours plus tard, sur problèmes mécaniques.

Avec l'aide de Total, Feu Vert et Letting France, Andruet se faisait construire par Denis Mathiot une Visa 1900 turbo quatre roues motrices. 340 CV !

Les 6 et 7 septembre, Andruet engageait sa Visa au rallycross de Lohéac. Dans l'antre de la discipline, il n'avait pas le temps de la baptiser correctement et sortait de la piste.

Poursuivant son apprentissage du rallycross à Cergy Pontoise, les 27 et 28 septembre, Andruet sur sa Visa 1900 ne pouvait faire mieux que seizième en division 2.

Pour la troisième année consécutive, Jean-Claude Andruet revenait au Défi TF1-RMC, les 6 et 7 décembre, qui avait lieu à Grenoble. Très motivé, Jean-Claude remportait le classement expérimental et la super finale au volant de sa Visa quatre roues motrice. Par contre, il s'inclinait dans le Défi TF1 contre RMC par équipe. Il remportait sa manche qualificative en R5, terminant troisième de la finale, derrière Saby et Ragnotti.